Football thur et doller - La passion partagée

Chaque année, c’est le même leitmotiv. Mais à l’aube de la saison 2011/2012, l’affaire de vient de plus en plus sérieuse.

Marc Hoog, président de la commission des compétitions du Haut-Rhin, répond à nos premières interrogations.

Quel avenir pour la division 3 ?

"Par le passé, j’affichais un optimisme raisonné. Mais cette année, je suis beaucoup plus circonspect."

Pourquoi ?

"Les raisons proviennent essentiellement du manque d’informations dont la ligue dispose  ce jour. Des échos, la ligue en a. Ils sont du même ordre de ceux que les clubs véhiculent. Mais des informations officielles par contre, on en a très peu. On sait tout juste que deux clubs vont faire la demande pour intégrer la pyramide B, qu’un autre club devrait repartir en pyramide A. D’autres clubs, très nombreux, ne savent pas de quoi demain sera fait. Ils sont indécis et attendent le dernier moment pour déclarer leurs intentions  à la Ligue."

Une situation embarrassante, à priori ?

"Bien sûr ! Aujourd’hui, à moins de 8 jours de la clôture des engagements,  à peine 10% des engagements sont parvenus. Difficile donc de faire des plans sur la comète. Et pourtant, il faut bien envisager l’avenir." 

Quelles solutions faut-il envisager si, faute de combattants,  la D3 devait disparaître ?
"Disons tout de go que c’est contrainte et forcée que la commission des compétitions basculerait pour cette éventualité. La division 3 est donc en danger, une fois de plus."

Quelles sont les barrières pour éviter sa disparition ?

"Avec 27 et 30 équipes, on peut raisonnablement envisager de maintenir ce dernier échelon. Mais que faire s’il en reste moins de 26 ? Faut-il supprimer alors la D. 3 et integrer ces équipes en D. 2 ? Cela ferait alors près de 33% des équipes du département regroupées au dernier échelon. Je pense que ce serait la solution … idéale pour affaiblir encore plus le niveau. J’estime que, sur le plan structural, c’est, par contre, la solution la moins mauvaise… "

Y aurait-il d’autres solutions ?

"Avec 24 et 26 équipes, on pourrait constituer deux groupes. Mais bonjour les déséquilibres géographiques avec des Wahlbach, des Leymen qui iraient se promener du côté de Wildenstein.  Mais cela aurait le mérite de garder un certain intérêt sportif car monter tout le monde en D.2 donnerait lieu à un championnat à deux vitesses, un déséquilibre des forces en présence.

Autre solution, celle qui révolutionnerait la façon de penser de nos dirigeants et de nos ootballeurs :  passer à un championnat de progression de 6 équipes. Les meilleurs se retrouveraient au printemps dans une poule haute et les moins bons dans une poule basse. Je crois que ce serait la formule la plus originale celle qui présente des intérêts sportifs indéniables mais bousculerait d’abord les mentalités."

Et quand en saura-t-on un peu plus ? 

"Sans doute pas avant le 5 juillet. Il nous faudra le temps de récupérer toutes les feuilles d’engagement et de faire un état des lieux objectif et réel. Mais il est clair qu’une réforme des compétitions est urgente."

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