Football thur et doller - La passion partagée

L’interview

José Morais (FC Aspach-le-Bas)

L’histoire d’une aventure

José Da Silva Morais, à 47 ans, veut partager sa passion pour le football avec les joueurs du Football Club d’Aspach-le-Bas, club de District 5. La victoire de dimanche, chez les voisins d’Aspach-le-Haut 2, a permis à ce groupe de revenir à la hauteur du leader, le FC Bergholtz. Et les Aspachois du Bas comptent même un match de retard sur le co leader.

Parlez-nous de votre parcours de footballeur

«  A titre personnel, j’ai vécu une sacrée aventure avec mes débuts, comme gamin, au FC Mulhouse  à travers toutes les catégories de jeunes, jusqu’en cadets nationaux. Une série de conquêtes permanente de titres départementaux et régionaux. On ne craignait personne, on était les meilleurs ! Alors que j’allais entrer au centre de formation du  FCM, suite logique d’un début de carrière de jeune footballeur rêveur, j’ai reçu une proposition du club professionnel de Gil Vicente qui évolue au plus haut niveau national du Portugal. Mon papa avait tout fait pour que je devienne footballeur professionnel et cette opportunité ne pouvait pas être refusée. Mais voilà : les choses, parfois, vont bien trop vite et les contraintes du football de haut niveau sont souvent bien trop importantes pour de jeunes joueurs décidés à se lancer dans le grand bain de ce foot qui fait rêver. J’en ai fait les frais et, au bout d’une saison, j’ai choisi de laisser le football de côté, répondant à une aventure féminine. A 20 ans, j’ai décidé de rejoindre la région parisienne. Ce changement sera désastreux…

Un parcours parsemé d’embuches ?

Oui ; J’ai rapidement pris du poids. 20 kilogrammes de trop sur la balance ! Ensuite, une opération des ligaments croisés puis une pubalgie que j’ai trainée pendant deux à trois ans. Dès lors, adieu les rêves de footballeur professionnel. J’ai fait un dernier essai à Créteil avec de sacrées contraintes d’éloignement dans la vaste périphérie parisienne, une dernière tentative suivie par le retour en Alsace où j’ai rejoint les Portugais de Mulhouse devenus ensuite le FC Lusitanos Mulhouse. Là, nouvelle catastrophe avec une rupture du tendon d’Achille. En 2012, je signe au FC Battenheim pour trois saisons avant de finir à Cernay au FC Franco Portugais. En 2020, avec plusieurs amis, cap sur Aspach-le-Bas, ultime étape.

Retour à la sérénité ?

A Aspach-le-Bas, dans ce club au parcours chaotique, le président Jacques Martin m’a accordé une confiance totale. Il a insisté sur son projet fédérateur et la mayonnaise, à ce jour, a très bien pris. Il est vrai que, résultats aidants et invincibilité préservée à ce jour, mon équipe croit dur comme fer à la montée en District 4. Lors des deux entrainements hebdomadaires, je peux compter régulièrement sur une vingtaine de joueurs. Le but premier est de prendre du plaisir tout en essayant d’atteindre une dimension nouvelle en gardant notre calme ! »

Jose Morais a retenu la leçon du passé : « il ne faut pas brûler les étapes… » Comme on le comprend.

Recueilli par André Moritz