Football thur et doller - La passion partagée

Sous le déluge colmarien

Exit le Racing Strasbourg, club de mon cœur et de ma jeunesse avec des déplacements mémorables à  cinq ou six dans une R4, une dauphine ou une Ami 6. Les jeunes, en lisant cela vont sourire, eux qui roulent en Golf, BMW ou autres petites bombes.

Exit le Racing, disais je,  puisque l'ex club phare alsacien repart quasiment à zéro. On dit que les grands clubs ne meurent jamais. Souhaitons à la Meinau de retrouver sa folle ambiance beaucoup plus vite que le stade Delaune à Reims dont le fameux Stade de Reims, finaliste de la coupe d’Europe, attend toujours de retrouver le sommet de l’échelon.

Exit le Racing disais je encore. Direction une autre destination, moins lointaine puisqu’elle nous mène à Colmar où les SRC sont devenus d’un seul coup, les ténors du football alsacien. J’y vais très
régulièrement et, comme hier soir, j’y passe de bons moments au beau milieu d’un public qui ne sera jamais aussi important que celui des grandes soirées connues en Ligue 1.

Le Stadium, en effet, ne tournera jamais sur une moyenne supérieure à 1500 / 1800 spectateurs. Les places assises de la tribune sont prises d’assaut et, avec quelques 600 abonnés à ce jour, ne seront bientôt plus qu’un privilège si on y ajoute les sponsors et les invités. Hier déjà, les seules places assises disponibles se limitaient au premier ou second rang sur le coup de 19h15. Et comme le déluge, la  grosse pluie d’été,  s’est abattu sur Colmar vers les 20 heures, les courageux se sont retrouvés trempés.

Oui mais voilà. Il y a le plaisir du football. Le plaisir de l’espoir d’une victoire qui se dessine au fil des minutes, l’explosion de joie lors du premier but et le bonheur d’une victoire qui se confirme lorsque le score passe à 2-0. On oublie alors une première période timide. Le doute s’efface, le public communie, Colmar est heureux.

Toutefois, rares sont les occasions de rencontrer  des amis footeux du secteur Thur Doller lors de ces soirées. La quarantaine de kilomètres ne devrait  pourtant pas effrayer, un vendredi soir pour entamer le week-end avec un bon petit match de National.  En tous cas, ce ne sont pas des déplacements que je regrette car ce football là, je l’aime bien !