05/05/2011 : Je suis vraiment INQUIET...
Etats d'âme à partager ou non...
Moi, le football, j’aime, depuis que, tout gamin, mon père m’y emmenait d’abord, avant que j’y aille seul, comme un grand, encourager les ainés, ramasser le ballon derrière les buts pour avoir eu le droit de le toucher, ce cuir alors si lourd… Du plaisir. Et lorsqu’enfin arriva l’heure où, moi aussi, j’ai eu le droit de porter un maillot, ce fut le vrai bonheur.
Le bonheur par le football : Les jeunes qui liront cela me diront peut être que c’est impossible, à moins que ce football apporte réputation, la « une » dans la presse ou des espèces sonnantes. Mais le plaisir, le seul plaisir ? Je ne sais pas s’ils seront d’accord avec moi sur ce point. Tant pis, ils ne sauront jamais. A voir la motivation qui les anime, ma certitude devient même une conviction…
Les dirigeants.
Au fil des stades que je fréquente aujourd’hui, je n’entends que des propos de désolation. Les dirigeants, très souvent des garçons d’âge très mûr, me font tous les mêmes remarques. Ils sont d’accord sur un point : le bénévolat devient une denrée de plus en plus rare. La relève est loin d’être assurée et voilà que se posent les premières questions sur l’avenir de ce que l’on qualifie de petits clubs. Qui, dans quelques années, se chargera d’encadrer la marmaille qui voudra jouer au football au sein du FC, de l’AS ou des SR du coin ? Qui prendra le relais pour assurer la bonne marche du club ? Qui sacrifiera ses heures de loisirs pour réaliser cet indispensable boulot ? Qui… ? Voilà la question sans réponse…
Les jeunes joueurs.
Changement de génération, changements de mentalité… Aujourd’hui, les loisirs ne se résument plus au seul football qui déchaînait les passions. Aujourd’hui, le choix est immense, les activités multiples. Le match terminé, on pense déjà à autre chose. On fait l’impasse sur les troisièmes mi-temps qui resserraient les liens quelque peu abimés lors des rencontres. On s’expliquait, on refaisait le match et on ne pensait déjà plus qu’au prochain. Maintenant, pour un oui ou pour un non, on plaque tout et on va voir ailleurs. Ne me dites pas que ça n’est pas vrai. Les seuls chiffres parlent d’eux-mêmes et, sans aller dans les détails, il suffit de faire le bilan au niveau des équipes de jeunes aujourd’hui dénommées U.19, U.17, U.15, U.13 et U.11. Chez les plus âgés, les ex-juniors, seuls trois clubs du secteur ont aujourd’hui une équipe évoluant en championnat (Saint-Amarin, Willer-sur-Thur et Burnhaupt-le-Haut). Sur l’ensemble du championnat départemental, 44 équipes seulement restent en lice à ce jour. C’est le début de la misère qui frappe le football. Beaucoup plus grave, le manque de solutions pour sortir de cette situation désormais pourrie !
Plus de réservoir
Dans ce contexte, les clubs ne disposent plus de ce qui était considéré comme leur vivier, leur assurance vie, leur garantie pour le futur. Ils ne peuvent que se rabattre sur les mutations de nouveaux joueurs tout en se plaignant de la démission d’une partie de leur effectif, saison après saison. Les garçons n’hésitent pas à aller voir ailleurs, là où on les considère comme de gros renforts… avant de revenir dans leur club d’origine, là ou finalement, ils se sentaient mieux ! C’est le monde à l’envers et pourtant c’est bel et bien ainsi !
Un conseil
Si tout cela pouvait être réglé sur un coup de baguette magique, ce serait bien trop beau. Si les problèmes avaient des solutions immédiates, ce serait même merveilleux. Hélas, il n’en est rien. Je me permets toutefois un petit conseil à tous.
Aux joueurs : Respectez ceux qui œuvrent pour le football, pour leur club et qui consacrent leur temps et donc leur argent à leur passion, saison après saison. En signant votre licence, dites vous que c’est un engagement qui devra être respecté.
Aux dirigeants : Dites non à ces aller-retour de joueurs qui ne rendent service à personne, qui coutent cher et qui ne sont que des solutions à court terme. Ces mutations que l’on appelle à présent en période hivernale « le Mercato » me révoltent. Et lorsque je lis dans la presse que les clubs font leur marché d’hiver, cela me dégoute. As t on le droit de parler de marché dans ce milieu ? Si oui, on est vraiment sur la mauvaise voie… Une voie bien triste…
André
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